L’Etat, les régions Hauts-de-France et Ile-de-France et les départements intéressés sont parvenus lundi à « un accord sur un projet de protocole financier » pour la réalisation du canal Seine-Nord, un projet de 4,5 milliards d’euros jusqu’ici sans cesse repoussé, a annoncé le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies.
Cet ouvrage reliera les bassins de la Seine et de l’Oise au réseau européen du nord de l’Europe, devenant une voie à grand gabarit et en partie alternative au trafic routier sur un axe économique de premier plan.
Les travaux doivent commencer l’an prochain et s’achever en 2024. Le coût estimé de 4,5 milliards d’euros hors taxes.
Longue de 107 km, située entre Compiègne et le canal Dunkerque-Escaut, la nouvelle infrastructure empruntera en partie le tracé actuel du canal du Nord, dont les voies, actuellement de 14 à 17 mètres de large, devront être élargies à 54 mètres. Six écluses et 61 ponts routiers et ferroviaires devront être construits.
Le nouveau canal permettra ainsi le transport de chargements qui atteindront, par convoi, jusqu’à 4.400 tonnes, soit un équivalent de près de 180 poids-lourds. Le report de trafic de la route à l’eau doit faire baisser les émissions de gaz carbonique et décongestionner les autoroutes régionales.
Avant une réunion décisive qui s’est tenuelundi au ministère des Transports, le financement était ainsi réparti: 1,8 md de l’Union européenne (soit 40%), 1 md de l’État et 1 md des collectivités, 0,7 md d’emprunt. Parmi les collectivités, étaient prévus 302,65 millions des Hauts-de-France, 110 de la région Ile-de-France, 200 du département du Nord, 130 de celui du Pas-de-Calais, 100 de celui de l’Oise et 70 millions de celui de la Somme.
Outre les représentants des régions Hauts-de-France et Ile-de-France, les départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, et de l’Oise sont parties prenantes de l’accord.