Lanceurs d’alerte : Virginie Rozière désignée co-rapporteure pour proposer des règles de protection au niveau européen.

photo_virginieAlors que l’Assemblée nationale s’apprête à adopter aujourd’hui la loi Sapin 2, la commission des affaires juridiques du Parlement européen a décidé de présenter un rapport d’initiative, pour définir des mécanismes de protection des lanceurs d’alerte au niveau européen. Virginie Rozière a été nommée aujourd’hui co-rapporteure pour ce dossier.

Quelques mois après la condamnation en première instance d’Antoine Deltour et de Raphaël Halet dans le procès Luxleaks, le Parlement européen se saisit donc de la question des lanceurs d’alerte. Sous la pression du groupe des Socialistes et Démocrates, un rapport proposant des règles protectrices au niveau européen sera rédigé.

Une pression qui a fait naître le débat mais aussi les ambitions. Alors que Virginie Rozière devait se voir attribuer ce rapport, le groupe libéral a imposé son rapporteur, malgré les règles précises régissant l’attribution des dossiers au Parlement européen. Le texte sera donc rédigé par deux députés, de couleurs politiques différentes.

La situation d’extrême précarité des lanceurs d’alerte dans de nombreux pays européens mérite qu’un travail sérieux y soit consacré. Les pressions du groupe libéral pour imposer l’un des leurs, par pur opportunisme politique sont déplorables. Virginie Rozière espère que le groupe libéral ne profitera pas de cette position pour ralentir le travail ou affaiblir les positions portées par les Socialistes et Démocrates et souhaite désormais se mettre rapidement autre travail.

« Protéger les lanceurs d’alerte est un impératif pour nos démocraties. Les citoyens européens attendent de l’Union européenne qu’elle défende la liberté d’expression et la transparence» a déclaré Virginie Rozière. « Je suis très heureuse de pouvoir mener ce travail, même si je ne cache pas mon indignation face aux pressions du groupe libéral pour obtenir un co-rapporteur. Je souhaite toutefois que les querelles politiciennes soient maintenant rapidement mises de côté pour produire un rapport de qualité, qui constituera une première étape vers une législation européenne.» a ajouté la députée PRG du Sud-Ouest.

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